Je sors enfin de ma chambre avec mon petit sac de voyage qui avait été préparé la veille par l’une de mes employées. Je rejoins Cany dans le salon. Rire. Le mec s’impatiente déjà Moi- relax mec, tu vas chopper une constipation si tu continues de faire cette tête. Lui- (roulant des yeux) tu as finalement fini ma poule ? Je lui donne un coup léger sans le ventre. Moi- je ne suis pas ta poule. Il n’y a que mes plans culs que j’appelle comme ça Lui- aucune romance, je suis dégoûté Moi- elles ne veulent pas la romance. Elles ne veulent que deux choses. Ma bite et mon argent. Et moi je veux que leur chatte. (rire). C’est une coopération gagnant-gagnant Lui- conserve ton corps pour ton âme sœur Moi- lâche moi les couilles avec cette histoire d’âme sœur tous les jours Lui- crois-moi, elle en vaudra la peine. Surtout si la déesse de la Lune met sur ton chemin une bonne compagne Moi- d’abord, il n’existe pas de déesse pour notre chère lune, ensuite je sais que ma femme en vaudra la peine d’être faite mienne, enfin, ta déesse de lune n’a aucune décision à prendre dans la vie. Bref, allons-y Il secoue la tête impuissant et me suit. Faut pas qu’il me casse les oreilles avec sa précieuse déesse. Il n’est pas dans une confrérie bizarre qui adore une déesse au lieu du seul Dieu vivant ? Sourire. Je ne vais pas m'en mettre plein la tête pour si peu. On va faire 6h de route pour y aller. Et comme on a décidé d’y aller sans chauffeur et sans garde, on va devoir se relayer pour la route. Je suis épuisé juste en sentant déjà la fatigue pointer le bout de son nez. On prend l’une de mes voiture. Sur la route, alors qu’il n’a fait qu’une heure de route, il me demande de prendre le relais. Il est trop paresseux même pour conduire une voiture aussi facile à conduire. Je suis désespéré. Je le regarde, secoue la tête et fait apparaître un sourire du coin de mes lèvres. Moi- eh bien mon cher ami, je crois que j’ai très mal aux bras, donc je ne peux pas conduire, ni maintenant, ni les prochaines heures. Tu vas devoir conduire tout le temps du trajet Il me regarde choqué. Je souris fier de moi et me vautre bien confortablement. La minute suivante, il appui sur l’accélérateur à vitesse maximale. Je ne suis même pas effrayé. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ça. En plus, la route est déserte. 3 heures plus tard, nous sommes à destination.
Je venais de me réveiller, mais ce qui est flippant et très étrange est que je ne suis pas dans ma peau ou mon corps, mais dans la peau d’une autre, d’une autre femme qui est tout le contraire de moi. Elle est brune, teint bronzé clair, des lèvres charnures, des yeux bleu océan, de doigts longs et fins, une peau frêle et douce, et un peu plus grande que la moi de mon ancien corps. Elle a les seins moyens mais bombés, avec des fesses bien modelées. Nom d’un chien, comment me suis-je retrouvé dans ce corps alors que le mien était tout le contraire de ce que je vois dans le miroir actuellement ? Et où est-ce que je me trouve à la fin ? Je sais que ce n’est pas ma maison ici, ce n’est pas ma chambre, je sais que je me retrouve dans un endroit qui m’est totalement inconnu, je ne reconnais absolument rien ici. Et même en parlant de chez moi, est-ce que je peux encore appeler cette maison ma maison ? Je ne crois pas. Les personnes présentes ou à qui appartient cette maison vont-elles me traiter de voleuse ? A cette pensée, je me lève en sursaut avant de me figer en me rappelant de ce qui était arrivé à la vraie moi, il y a à peine une heure. J’ai les larmes qui me montent dans les yeux, mais je renifle fortement avant de me reprendre pour ne pas chialer comme une gamine.
C'était le printemps, et le ciel charmait par ses nuages bleus assombris. Il pleuvait. Ceni, une belle jeune fille dont les courbes dessinaient une beauté rare telle une pierre précieuse, marchait sous la pluie en quittant l'école quand Ledba, un jeune homme très beau, convoité et aimé de toutes les filles des environs, lui proposa de la déposer chez elle. Elle accepta volontiers, non pas par simple courtoisie, mais parce qu'elle connaissait bien son interlocuteur. Aussi faisait-il un froid de canard.
La pluie venait juste de cesser laissant place à une belle journée ensoleillée. Ce jour où j’avais besoin de me procurer des unités pour un appel assez important, un jeune homme bien bâti était juste derrière moi et me demandais de m’arrêter et lui accorder quelques minutes, c’est sûrement pour me draguer. Je ne prends même pas la peine de le regarder, et je l’ignore royalement sachant bien qu’il était toujours derrière moi comme mon ombre. Je me pressais de rentrer parce que je devrais gérer une situation urgente. En voulant traverser une flaque d’eau, mon pied droit trébuche légèrement et je sens les sens mouiller. Avant même de vouloir traverser la flasque, il m’avait proposé de m’aider en me prenant la main pour que je ne trébuche pas mais je l’avais ignoré. Dès qu’il voit que je me suis mouillée, il se mit à rire comme pour se moquer ou pour dire bien fait. Je continue mon chemin sans lui donner ni mon nom, ni mon numéro ni un seul regard. Une fois à la maison, je n’ai fait que penser à lui comme s’il était un fantôme qui me hantait ; je dois avouer que je le trouve trop beau. Le lendemain était un jour de classe, j’étais en seconde littéraire et lui en seconde scientifique. Depuis lors, il n’a pas arrêté de venir me voir en salle, soit pour parler avec moi ou soit pour me demander de déjeuner avec lui ou encore pour me demander de rester un peu avec moi histoire de mieux me connaitre. Les filles de ma salle m’enviaient pour je ne sais quelle raison. Finalement, on a échangé de numéros et en fait, il est plutôt mignon, beau gosse et sympa ; un beau sourire ; les yeux petits, beaux et verts. Ce n’est pas que je ne fais que prendre mon temps à le regarder fixement, mais il est un tout petit peu plus élancé que moi ; teint noir propre, beau et satiné ; les pieds légèrement bancales, ce qui fait tout son charme ; il est juste trop chou. Avant que je ne l’oublie, il s’appelle Hilarion GOMEZ.
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